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C’est le poisson-pêcheur, un animal précaire.
Il ne remonte point pour voir le temps qu’il fait,
Passant son temps à rire et à pêcher en paix,
Contemplant la sirène, un être qu’il révère.
Ses enfants sont très tôt éloignés de leur mère,
Ils sont aventureux, ils traversent d’un trait
L’eau de sinople dont ils subissent l’attrait,
Explorant l’océan, sans craindre la misère.
La sirène aux doux yeux viendra, si elle veut,
Sur le plus haut rocher, pour peigner ses cheveux,
Et le poisson pêcheur dit qu’il n’en aura cure ;
Il n’est pas plus glouton que n’est un poisson-porc
Et reçoit volontiers les leçons de tout bord :
Sa chair est sans poison, son âme reste pure.