Shan Shui de Yong Liang Yang
Est-il un filigrane, ô Toile, pour tes pages ?
Le silence en est un, ai-je lu aujourd’hui,
Silence où le regret en douceur s’introduit
Comme un bruit de cascade au profond des ombrages.
Le temps, heure après heure, a tissé un voilage
Pour occulter l’éclat dont mes jours et mes nuits
Furent illuminés. Ce charme qui s’enfuit
Laissera-t-il en moi un signe de passage ?
Les cicatrices qui sur notre corps perdurent,
Marquent le souvenir des anciennes blessures ;
A force de les voir, on ne les perçoit plus.
L’écrit le plus charmant n’est pas toujours lisible,
L’essentiel a pour lot de rester invisible.
Un filigrane est là, personne ne l’a lu.