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La balance laissa le Sommeil la surprendre,
Rêvant qu’elle pesait des objets singuliers ;
Elle se voyait loin de ses lieux familiers,
Mais faisait son métier sans chercher à comprendre.
Elle pesa des mots,sans jamais les entendre,
Puis des trésors cachés dans un petit soulier ;
Elle crut s’éveiller au cri d’un fourmilier,
Et, dans ce monde flou, ne sut à quoi s’attendre.
L’inconscient est farceur, mais il n’est pas méchant,
Légers sont les dégâts qu’il cause en se lâchant ;
Balance, il n’y a point péril en la demeure.
Bien peu de temps dura ce songe merveilleux,
Lequel fut décousu, même un peu cafouilleux ;
Il tient en ce recueil une place mineure.
Cochonfucius