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Mère, te souviens-tu quand je te regardais?
Avec toi je me sentais si grande! si forte!
Car évidemment je croyais que tu m’aimais.
Pardonne-moi d’avoir tant souffert, presque morte
Sur le trottoir, tandis que mes larmes coulaient.
Tu m’avais abandonnée sur le pas-de-porte.
Vois pourtant comme j’ai grandi, il s’animait
En moi le désir de vivre, de telle sorte
Qu’aujourd’hui j’ai trois ans. Le jardin d’Héraldie
M’a recueillie, je danse avec les papillons
En courant et tous les arbres sont mes amis.
Désormais je sais bien que si nous nous croisions
Un jour, tu ne me regarderais même pas
Et tu ferais comme si je n’existais pas.
Pierrette