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Ce moine solitaire, un enfant de Neptune,
Aurait pu occuper les plus dignes emplois ;
Il préfère accepter le fardeau de la Loi,
Ayant abandonné son goût pour la fortune.
Il a su vaincre aussi les pensées importunes,
Lui qui ne fut jamais un esclave des rois :
Il fredonne son psaume, il contemple la croix,
Puis il boit du vin frais aux heures opportunes.
Il ne rencontre pas d’agresseurs démentiels
Ni de monstres issus d’un monde artificiel ;
Il lit des oraisons, dans la paix de son âme.
Comme chacun de nous, ce moine doit mourir.
Le fils du charpentier viendra le secourir,
Il le préservera de l’infernale flamme.