Composition de l’auteur
L’arbuste dit trois mots au zéphyr caressant ;
Invisible, la brise a souri à la rose.
Les nuages au ciel parlent d’apothéose,
Le soleil leur dédie des traits éblouissants.
Tout se parle au jardin, dans le matin naissant ;
L’escargot sur le tronc, l’insecte qui se pose,
La fleur de l’églantier, timidement éclose,
Et la sombre araignée qui d’un arbre descend.
Aux feuilles perle encore une rosée nocturne ;
La tulipe retient la fraîcheur dans son urne
Et semble déclarer qu’elle a toujours sommeil.
Mais un flot de lumière a fait, désormais, entre
Les vieux murs du verger, briller des fruits vermeils,
Beaux comme des regards et ronds comme des ventres.