Jeune héros naïf qui aux gloires s’attend,
Aux campagnes aussi, toujours victorieuses,
Tu n’as pas entendu les voix mystérieuses
Qui commentaient pour toi la beauté des printemps.
Puis, comme un fantassin des guerres de cent ans,
Tu subis du devoir les lois impérieuses ;
Tu n’as jamais suivi l’ondine merveilleuse
Qui offrait à ton coeur des matins exaltants.
Tu n’as pas fréquenté les forêts adorées,
Tu n’as jamais franchi les montagnes sacrées
Pour aller t’enivrer avec les trolls charmants ;
Mais tu as rédigé des documents étranges ;
Et ces nombreux papiers forment un monument
Auquel les bons auteurs apportent leur louange.