Leur départ pour l’autre rivage
A fait dans nos cœurs des ravages,
Mais peu à peu nous ressentons,
De notre espoir, le ravivage.
Jour : 21 juin 2020
Échappée belle
Pont
Stanislas Lépine
Sur le pont des Arts, la bourrasque
Est prompte à se faire fantasque ;
Dans ses jeux hélicoïdaux,
Gare à tous ceux qu’elle démasque.
En réponse à « Aigle du Pays Basque »
image de l’auteur
Voici l’aigle du Pays Basque
Qui souvent se livre à des frasques
Dans les tavernes de Bordeaux,
C’est sa belle-mère qui casque.*
Avec la liqueur de marasque,
Il devient carrément fantasque:
Ses vols sont hélicoïdaux
Et il parle le monégasque.
Pierrette
Aigle du Pays Basque
image de l’auteur
Voici l’aigle du Pays Basque
Qui souvent se livre à des frasques
Dans les tavernes de Bordeaux,
C’est sa belle-mère qui casque.
Le chien rouge et ses camarades
image de l’auteur
Le chien jaune écoutait le chant de la sirène
Car, vous l’imaginez, c’était un chien de mer ;
Le chien mauve a suivi les cours du lézard vert,
Espérant intégrer l’orchestre de la Reine.
Le chien orange avance en bateau sur la Seine,
Mais le rouge préfère être en chemin de fer,
Car cela lui rappelle un texte de Prévert.
Le chien rose cultive un pied de marjolaine.
Or, tous ces chiens savants sont amusants à voir,
J’aime les rencontrer, j’admire leur savoir,
Ces cinq fiers compagnons aux coutumes étranges.
J’aurais même voulu vous en faire un dessin,
Mais mon pinceau ne peut accomplir ce dessein,
Il ne sait pas capter leur expression qui change.
Un sourire de Morphée
La sentinelle de la nuit
Christine (20200620)
Hibou, tu accompagnes les âmes
De ceux qui ne sont plus vivants,
Un voyage sans retour.
Où les emmènes-tu ?
Dans quel autre monde ?
Mais le sais-tu ?
C’est la nuit,
Hibou.
Hou.
Muscle mental
yannn.eklablog.com
En posant ma main sur la prise,
Une impatience m’électrise ;
Le corps suivra-t-il le mental ?
Le muscle a faibli dans la crise !
Une hirondelle
Dessin de Dali
Sous mon toit autrefois revenait l’hirondelle,
J’entendais ses enfants égayer ma maison.
Elle est absente, il faut se faire une raison ;
En ce monde incertain, qui peut être fidèle ?
Sur de vieilles photos, femmes jeunes et belles,
Qu’en est-il aujourd’hui de votre floraison ?
S’il faut se séparer au bout d’une saison,
C’est que l’été invite à des amours nouvelles.
Tu as mis ta tendresse en ce bel au revoir,
Que tu te portes bien, c’est mon plus grand espoir,
Que tu puisses trouver un chevalier qui t’aime.
Tu as mis dans ma vie des instants merveilleux
Pour lesquels j’aurais cru être déjà trop vieux,
Pour les vers que j’écris, tu es le plus beau thème.