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Je flotte dans le fleuve et je suis le courant,
Puis je vais sur la plage où ne vient pas la foule ;
Mon cousin le serpent aux branchages s’enroule,
L’univers est en paix, le monde est transparent.
Mon serviteur-pluvian me dit des trucs marrants,
Il compare sa vie au fleuve qui s’écoule ;
Heureusement pour lui qu’il n’est pas une poule,
Son sort en ma présence eût été différent.
Au lieu de m’abreuver de sa douce ironie,
Il eût eu dans ma gueule une brève agonie
Et n’aurait guère pu faire entendre sa voix.
De son maître Gotlib, il apprit l’art de rire,
Mais sa tâche est plus simple, il parle au lieu d’écrire,
Et de Newton jamais ne commente les lois.