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Un spectre végétal plane au-dessus du port,
C’est celui d’une fleur qui mourut au rivage
En un lieu que parfois la tempête ravage ;
La fleur, par temps de vent, se souvient de sa mort.
Tu la vois des pêcheurs applaudir les efforts,
Sa magique présence exalte leur courage ;
À chaque frêle nef que menace un naufrage
Elle offre de l’espoir, face à ce mauvais sort.
Lorsque le vent du Nord est plus froid que la glace,
Que vers d’autres climats les oiseaux se déplacent,
Elle apporte aux marins les rêves les plus doux.
Lorsqu’un triste noyé sur la grève repose,
Elle met du soleil sous ses paupières closes ;
Ce malheureux se dit qu’à la mort il prend goût.