Si tout est déraison, si tout est illusoire,
Toutes nos équations sont réduites à quia
Le noir devient le blanc le blanc devient le noir
Et cet arc dans le ciel une bannière de sépia
Si vraiment l’Univers est un jeu de miroirs
Un dédale où s’égarent les savants pleins d’espoir
Je ne regrette point de n’être qu’une ignare
Me contentant ma foi de jeux de mots stupides
Voire même de charades même pas à tiroirs.
Étant dotée par Dieu d’une âme fort placide
Je médite à loisir telle une chrysalide
Puis vais de-ci de-là sans songer à demain
Butinant des pensées au hasard des chemins
Que j’aligne en quelques boiteux alexandrins