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Je crois que je n’ai rien à dire,
Mais, contre moi, n’ayez pas d’ire,
Se taire est bon pour une cloche
Bien autant que pour une lyre.
Auteur : pierrette
Lieu de prière
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Sous cet autel, mille défunts,
Garde-les, Vierge Souveraine ;
Que nul démon ne les entraîne
Vers l’inframonde aux noirs parfums.
Dehors aussi, sous le sol brun,
Sont quelques dépouilles sereines ;
Marins noyés par les sirènes,
Capitaines hors du commun.
Ce lieu profond comme une grotte,
J’en veux pour mon dernier sommeil ;
Ou bien la friche, c’est pareil.
Le trépas n’a point d’antidote,
Me disait un sage mentor,
Lui qui rarement avait tort.
Couette précaire
Pierrette en Héraldie
N’avez-vous pas froid,
Personnages des sonnets,
Dans ces fines pages ?
En réponse à « Moine singulier »
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Je suis un reclus solitaire,
Je fus, pour trois ans, militaire ;
J’aime ma Bible et ma cellule
Mais j’aime moins les monastères.*
Je les trouve un peu trop austères,
La joie est dans mon caractère,
Il suffit qu’une libellule
Passe et j’y vois un mystère.
Pierrette
Moine singulier
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Je suis un reclus solitaire,
Je fus, pour trois ans, militaire ;
J’aime ma Bible et ma cellule
Mais j’aime moins les monastères.
Fleur surprenante
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Bien étrange est mon corps,
Je suis phénoménale ;
Mon âme est amicale
Envers les êtres forts.
Je suis la fleur d’Armor,
Très rare, et peu banale ;
Au long des matins pâles,
Je prépare ma mort.
De ma chair abolie
Naîtront mille autres vies ;
De beaux fruits ronds et roux.
C’est de ces jolies boules
Que du sucre s’écoule ;
Il n’est rien de plus doux.
Grenouille magique
Pierrette en Héraldie
Un feu transcendant
Me réchauffe en plein hiver,
C’est un coup à prendre.
Ange-lion
Image du blog Herald Dick Magazine
De gueules, l’ange–lion surgit de l’océan,
S’élève dans les airs, franchit les cieux sans nombre,
Puis se laisse flotter au firmament, sans ombre,
Sans bruit, sinon celui de son coeur de géant.
Il plane, loin du sage et loin du mécréant,
Loin de la ville neuve et loin des vieux décombres,
Loin du jour lumineux et loin de la nuit sombre,
Unique voyageur dans le ciel d’or béant.
Il ne regrette point la faune qui moutonne,
Son paisible bonheur n’a besoin de personne,
Pas plus que l’on ne craint d’être seul, quand on dort.
Le jour de ce ciel jaune est comme une nuit calme,
La crinière du lion flotte comme une palme ;
Peut-être, par instants, son coeur bat un peu fort.
Le blason-sonnet de Salomé G. de la 5.1
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Le lion d’or
Un lion paraît, dressé sur ses deux pattes arrières,
Énorme, toutes griffes dehors, il est fier,
Sa toison est comme en feu dans le soleil d’or,
Est-il fou ou en guerre? Mais qu’a-t-il alors?
Il a faim, il rugit très fort, la faim au ventre,
La langue démesurée et rouge sang, diantre!
Sous la voûte d’argent, il s’apprête à chasser,
Il se dresse et court, il ne veut pas se lasser.
N’est-il pas seul dans la colline aux lys d’or
Et dans le champ des coquelicots écarlates?
Je ne vois pourtant que la beauté de la flore.
Que voit-il? Que voient ses yeux perçants si agiles?
Dans le bleu infini, je ne vois que l’azur,
Là, jusqu’au fond de l’azur, qui pourchasse-t-il?
Salomé
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D’azur au chevron d’argent chargé de 11 tourteaux de gueules,
En pointe, un lion rampant lampassé de gueules aussi,
En chef, trois fleurs de lys, le tout d’or.
En réponse à « Temple inexistant »
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De ce monde il fut effacé,
Ce temple d’un démon glacé ;
Sauf un os de son desservant
Que des chercheurs ont ramassé.*
Ils sont restés fort angoissés
Devant cet os en deux, cassé;
Pourquoi? déçu par son servant,
Le démon l’aurait terrassé?
Pierrette
Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie) 