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Les jours où dans la grande bouche de la baie,
Le vent s’engouffre, toute la côte se met
A trembler. Mais le vent n’en a que faire car
L’océan lui obéit. De toutes parts
Il fouette les roches qui le limitent et
Les brise. Outrés, les arbres se raidissent tout
En s’accrochant à leurs racines, tels des fous.
Mais hélas! les branches se cassent, s’envolent et
Finissent par se planter, tels des épieux de
Guerre, dans la terre. Terrorisées, les bêtes
Se cachent en gémissant. Personne ne peut se
Risquer à sortir. Chez moi, trois arbres sont morts.
Ils gisent là, couchés dans l’herbe, leur grand tronc
Attend la venue du redouté bûcheron.
Pierrette
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D’argent à l’arbre arraché au naturel, posé en fasce