Pays de Poésie
L’espiègle Pluvian, incogni-
To, déclama l’ode, magni-
Tude dix ; Croco chancela
Quand un vers soudain l’atteignit.
Jour : 22 juin 2018
Mirabelle et la lune
Mirabelle est sortie pour aller pâturer,
Par une de ces nuits éclairée par la lune.
Elle aime ces moments où nul ne l’importune,
Ses semblables, à rêver, étant tous affairés.
Qui plus est, d’herbe fraîche, elle a plus qu’un carré ;
L’occasion pour manger est vraiment opportune,
Elle broute même les quelques queues de prunes
Que les vers délaissent, le fruit mûr dévoré.
Le ventre bien tendu, elle fait une pause
Et regarde le ciel où l’astre blanc s’impose
Comme un grand bloc de sel à ses yeux globuleux.
Grimpant sur un talus pour y poser la langue,
La lourde ruminante usée par l’effort, tangue,
Avant de s’écrouler sur un fumier moelleux.
En réponse à « Pluvian de Bobigny »
image de l’auteur
C’est le pluvian de Bobigny
Qui lisait « Le Cor » de Vigny ;
Le croco n’aimait pas cela,
Il courut jusqu’à Pontigny.*
Là, il se souvint qu’à Vrigny
C’était beaucoup mieux qu’à Grigny
Parce que là-bas, au-delà
Des collines on voit Poligny.
Pierrette
Pluvian de Bobigny
image de l’auteur
C’est le pluvian de Bobigny
Qui lisait « Le Cor » de Vigny ;
Le croco n’aimait pas cela,
Il courut jusqu’à Pontigny.
Chêne-Poulpe
image de l’auteur
Voici le chêne-poulpe, un monstre de douceur ;
Il déclame un sonnet dans sa langue charmante.
Je n’ai pas bien compris s’il parle d’une amante
Ou d’une tavernière, ou d’une bonne soeur.
Or, j’aime savourer sa parole endormante,
Sa danse ralentie et son rythme berceur.
Dans son langage obscur, il échappe aux censeurs,
Mais ne s’égare pas dans des discours qui mentent.
Amuseur des vieillards et des jeunes enfants,
Il parle de Roland et de son olifant ;
Sa voix est délicate et n’est jamais rugueuse.
Chêne-poulpe, copain, tenons-nous par la main,
Rêvons de poésie sans peur du lendemain,
Avançons sur les pas de nos muses fougueuses.
Ecritures
image de Pierrette en Héraldie
Jours d’été pour lire,
Pour relire et pour songer
À des écritures.
Passage
Blason ville de Bellefontaine
Le printemps, l’été
Ne se sont pas rencontrés ;
Blés ébouriffés.
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Taillé: au 1) d’orangé à trois épis de blés empoignés d’argent, celui de senestre recourbé vers la pointe, au 2) d’azur à deux poissons contournés, ployés en pal et s’égouttant d’argent, rangés en barre, celui de la pointe brochant sur l’autre.
Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie) 