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Le seigneur Cochon-Loup habite un désert blanc,
S’il ne trouve rien d’autre, il mange une baleine ;
Il laisse après cela dormir sa panse pleine,
La graisse l’envahit, qui tremble sur ses flancs.
Il sort de son sommeil, puis il marche à pas lents,
Je le vois avancer d’une allure incertaine ;
Il s’abreuve de neige, et non d’une fontaine,
Posant sur l’horizon son oeil étincelant.
Sur la blanche banquise on ne trouve point d’herbe,
Mais au soleil couchant ses reflets sont superbes ;
Nous entendons la voix d’un fantôme aux abois.
La glace désormais perd de son étendue,
Comme l’ont constaté les ourses éperdues ;
Au gré des flots dérive un noir fragment de bois.