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Les combats, tout un jour, ont effrayé la biche,
Des larmes vers le soir ont mouillé son regard ;
Elle voit qu’à présent des morts jonchent la friche,
Leurs âmes vers le ciel ayant pris leur départ.
Veillantif n’ira plus séduire les pouliches,
Lui qui à leur endroit prodiguait les égards ;
Les chiens des paladins pleureront dans leurs niches
Et leur sommeil sera peuplé de cauchemars.
Ces hommes qui jadis furent pleins d’espérance
Ont été livrés par Ganelon, le trompeur ;
Or ce traître en son coeur savoure leur souffrance.
Lors de son ambassade, il était mort de peur ;
L’empereur mettra fin à son outrecuidance,
Il ne poursuivra pas son oeuvre de sapeur.