Conte

D’après Cochonfucius

Quand de jeunes écureuils
Repoussaient leur assiette
Sans finir leurs noisettes
Leur mère d’un seul coup d’oeil

Les rappelait à l’ordre :
Un être jailli d’un puits
Où il vivait tapi
Comme en un cauchemar
Surgirait sans retard
A seule fin de les mordre

Il avait l’âme noire
Et les dents aiguisées
De mémoire d’escuiruel
Nul ne l’avait croisé
Si ce n’est un mouchoir
En exquise dentelle

Stahlder

Escuiruel d’inframonde

image de l’auteur

Un puits s’ouvre sous un rocher,
Mais sans aucune eau, que je sache ;
Évite de t’en approcher,
Un écureuil d’enfer s’y cache.

Avec son sabre, il peut trancher,
Il peut découper une vache ;
Son couteau, de corne emmanché,
La tête et les membres détache.

Il extermine les renards
Et massacre les saint-bernards ;
C’est un démon des plus sauvages.

Ne sois pas son prochain repas,
Qu’il n’ait pas ton sang pour breuvage ;
Ce diable ne pardonne pas.

Cochonfucius

Fontaine imperceptible

Pierrette en Héraldie

En rêve un buveur
Boit du vin d’une fontaine,
Courte nuit d’été.

Cochonfucius

En réponse à « Nef égarée »

image de l’auteur

Une barque dans l’estuaire
Recherche un abri portuaire ;
Mais des ondins, triste présage,
On entend les chants mortuaires.*

La mer sera son sanctuaire
Heureusement qu’un statuaire
Édifiera selon l’usage
Un monument fort somptuaire.

Pierrette

*Cochonfucius

Nef égarée

image de l’auteur

Une barque dans l’estuaire
Recherche un abri portuaire ;
Mais des ondins, triste présage,
On entend les chants mortuaires.

Cochonfucius