Édifice éburnéen

image de l’auteur

L’érudit se retranche en une tour d’ivoire,
Contemplant à la vitre un carré de ciel bleu ;
Il tâche de transcrire un songe nébuleux,
Souvenir indécis, fantôme en sa mémoire.

Il ne veut point en faire un récit trop verbeux,
Il veut le condenser en une brève histoire
Pour évoquer le temps où, loin de ses grimoires,
Il courtisait sa muse en des vallons herbeux.

Son esprit s’aventure en ces douces pensées,
Puis sa plume se meut, la machine est lancée,
Sans trop s’en rendre compte il aligne des vers.

Ne lui retire pas ce plaisir poétique,
Lequel faisait la joie des rhapsodes antiques ;
C’est un amusement qui n’a rien de pervers.

Cochonfucius

En perdition

image de l’auteur

Navires traversant une rade ignorée,
Je vois qu’ils sont passés par de mauvais moments ;
Un ondin les tourmente avec acharnement,
Une sirène aussi, par le Diable inspirée.

L’aumônier aux marins donne les sacrements,
Par lesquels sont un peu leurs âmes rassurées ;
Même, cela fait fuir la sirène apeurée,
Mais l’ondin, quant à lui, s’en moque franchement.

Ces nefs, que l’on avait joyeusement lancées,
Se sont, dès leur départ, dans la brume enfoncées,
Vivement propulsées par les vents de travers.

Matelot, dans le vin veux-tu tremper tes lèvres ?
À ces pénibles jours de panique et de fièvre,
De plus puissant remède on n’a pas découvert.

Cochonfucius

Nul désespoir

Toile de Branwell Brontë

Ici, pour toi, nul désespoir
Quand la nocturne étoile veille,
Quand sans bruit vient l’humide soir
Ou que le matin s’ensoleille.

Nul désespoir, car si tes larmes
Nous semblent les flots d’un torrent,
N’as-tu point des ans pleins de charme
Qui ton coeur vont environnant ?

Tous pleurant, tu pleures, c’est sûr,
Les pleurs du vent tes pleurs escortent,
L’hiver pleure sa neige sur
Le sol jonché de feuilles mortes.

Des feuilles reviendront, princesse,
Et ton destin ressemble au leur.
Suis ton chemin, non d’allégresse,
Mais de la fermeté du coeur.

Cochonfucius

Une infinité de mathématiciens assoiffés

Toile de Peter Black

Un mathématicien, s’adressant au serveur :
« Il me faut une pinte ». « OK, pas de problème ».
La seconde d’après, il en vient un deuxième.
« Demi-pinte pour moi », dit cet autre penseur,

Puis une infinité de matheux, fiers suiveurs :
Pour l’un, un quart de pinte, et pour l’autre, un huitième,
Les suivants, un seizième et un trente-deuxième,
Un sur deux puissance « n » pour chacun des buveurs.

Lecteur, si tu devais servir, un de ces soirs
Pareille infinité de clients trop rasoirs,
Saurais-tu bien gérer cette étrange contrainte ?

Le serveur, en tous cas, ne s’est pas démonté.
« Messieurs, leur a-t-il dit, vous pouvez recompter »,
Et sur le long comptoir, il a posé deux pintes.

Cochonfucius

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

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