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Il promène son coeur, cet utile support
Sans lequel il n’aurait jamais ce qu’il désire ;
Au fleuve de ses jours son corps est un navire
Dont il aime tracer la route, loin des ports.
Un peu de cargaison larguée par-dessus bord,
Dont il ne se plaint pas, ça pourrait être pire ;
Il peut toucher souvent les objets qui l’attirent,
Il s’est accoutumé aux caprices du sort.
La discipline à bord n’est certes pas rigide,
Le roi sait ce qu’il fait, car le bon sens le guide ;
Et de sa vie passée, il n’a pas à rougir.
À quoi consacre-t-il ses jours, que rien ne gâche ?
À des amusements, à de modestes tâches,
À guetter ce qui passe, ou ce qui peut surgir.
Cochonfucius