Moi, le Fringant papillon aidé de mes deux cannes: l’Espoir et la Responsabilité et fortifié par mon blason entièrement recoloré, je m’aventurai alors sur les chemins de l’Héraldie. Les Héraldiens qui m’apercevaient ne savaient pas s’ils devaient rire ou pleurer, en effet ma démarche était incroyable: j’ avançais par déplacement d’équilibre en m’appuyant sur mes deux cannes afin de ne pas tomber. La surprise que créait une telle démarche, incitait les Héraldiens à rire, mais d’autre part, on sentait en moi une telle détermination à aller plus loin malgré les difficultés que, quelque part j’inspirais le respect.
Sur les chemins de l’Héraldie, je songeais au fait que je n’étais plus vide, l’illusion qu’était Antoinette n’avait plus aucun pouvoir sur moi, mais il restait la souffrance d’Antoinette, celle-ci était bien réelle. Où était-elle passée? que devenait-elle maintenant que son image était brisée par mon regard? Il ne fallait pas l’abandonner mais la considérer telle qu’elle était, c’était le meilleur moyen de l’aider à continuer à vivre.
Je serrai mon blason contre moi ce simple geste m’incita à avoir sans cesse à l’esprit que j’existe, sentir que j’existe, exister enfin pour qu’Antoinette s’aperçoive que, quoi qu’il advienne, moi, le Fringant papillon j’étais toujours là, mais que sa vie ne dépendait pas de la mienne. Mais cette prise de conscience de la part d’Antoinette serait-elle suffisante pour qu’elle se reconstruise, prenne confiance en elle et puisse exister par elle-même enfin?
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