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Fatigués, ces oiseaux, et bien lasse leur âme !
Or ce n’est pas qu’ils soient mécontents de leur sort ;
Ils ont ce que leur coeur apprécie et réclame,
Ne craignant point la vie, pourquoi craindre la mort ?
Leurs deux linceuls sont prêts, et leurs fosses jumelles
En feront, très bientôt, des cercueils sans passé.
Quand se dégradera leur dépouille mortelle,
Leurs os reposeront dans le sous-sol glacé.
Ils n’ont jamais aimé les demeures superbes,
Ils ne demandent point vos regrets, ni vos pleurs,
Car vous ne pleurez pas le blé qu’on met en gerbe.
lls aimaient les blasons, les chants, les vers, les fleurs.