Apothicaire alchimiste

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image de l’auteur

L’alchimiste a lentement préparé,
En montrant même un peu de gourmandise,
Une potion qui sent la vieille église,
Ou d’un sous-bois le parfum éthéré.

C’est la potion dont lui-même se grise
Et dont il peut aussi se restaurer ;
Elle est formée d’insectes mordorés,
De chocolat, de lait, de fleurs exquises.

Poudre écrasée au creux d’un mortier lourd,
Jus fermenté au secret d’une alcôve,
Une senteur de fruit, sauvage et fauve,

Sur l’estomac, ce philtre est un velours,
Tout imprégné d’une sagesse pure,
Mais son effet pas bien longtemps ne dure.

Cochonfucius

La sainte, les dingues et les paumés

 

thérèse

image de Pierrette

Je me rends bien compte
que je suis à côté de la
la plaque en ce monde,

je suis de ces Hommes qui
crèvent de ne pas mourir.*

Vincent

*
Je vis mais sans vivre en moi ;
Et mon espérance est telle
Que je meurs de ne pas mourir.

Je vis déjà hors de moi
Depuis que je meurs d’amour ;
Car je vis dans le Seigneur
Qui m’a voulue pour lui.
Quand je lui donnai mon coeur,
Il y inscrivit ces mots :
Je meurs de ne pas mourir…

Ah ! qu’elle est triste la vie,
Où l’on ne jouit pas du Seigneur !
Et si l’amour lui-même est doux
La longue attente ne l’est pas ;
Ôte-moi, mon Dieu, cette charge
Plus lourde que l’acier,
Car je meurs de ne pas mourir.

Je vis dans la seule confiance
Que je dois un jour mourir,
Parce que, par la mort, c’est la vie
Que me promet mon espérance.
Mort où l’on gagne la vie,
Ne tarde pas, puisque je t’attends,
Car je meurs de ne pas mourir.

Ô vie, que puis-je donner
À mon Dieu qui vit en moi
Si ce n’est de te perdre, toi,
Pour mériter de le goûter !
Je désire en mourant l’obtenir,
Puisque j’ai si grand désir de mon Aimé
Que je meurs de ne pas mourir.

Sainte Thérèse d’Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l’Église
Poésie « Vivo sin vivir en mí » (trad. OC, Cerf, 1995, p. 1221)

L’automne

blason Automne

image de l’auteur

Ecoute, écoute, voici l’automne. Le vent,
Les nuages, le feu de bois font qu’il est
La saison des tempêtes, celle où les accents
De la joie alternent avec les soupirs. Les

Feuilles séchées sont chassées par le vent tandis
Que les joncs murmurent sur les étangs. Demain
L’orage flamboyant viendra sous la pluie
Et les frimas jusqu’à ce que le vent enfin

Lassé, daigne repartir vers d’autres régions
Tournoyant, sifflant, rasant les grandes bruyères
Terminées par les forêts. Oui c’est le vent, on

L’entend qui corne novembre, laissant les vignes
Rouges blessées, il rafle le long de l’eau les
Feuilles mortes. Vent dis-moi, est-ce un signe?

Pierrette

______

Échiqueté de sable et de tanné au puits d’argent brochant sur le tout

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

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