En réponse à « Sagesse des cordonniers »

ugopie

image de l’auteur

Plus savants que les cantonniers,
Plus nobles sont les cordonniers ;
Car le Roi des Belges, jadis,
Prit l’un d’entre eux pour aumônier.*

Lassé, il devint bâtonnier,
On le vit dans son pigeonnier,
Lire ses dossiers, chaque indice
Comptait! nous dit le fauconnier.

Pierrette

*Cochonfucius

Chat débotté

ugol

image de l’auteur

L’animal se déchausse et choisit un coussin
Joliment recouvert d’une serviette blanche ;
J’entends battre son coeur qui bien rarement flanche,
Ce coeur qui n’abrita que de nobles desseins.

Car il ne fut jamais un chasseur de poussins,
Il n’effraya jamais les oiseaux sur les branches ;
S’il vola du poisson, ou de viande une tranche,
Ça prouve seulement que ce n’est pas un saint.

Son esprit est subtil, son âme n’est pas sombre,
Cela se manifeste en des ruses sans nombre ;
Or, je le vois surtout dans le moment des jeux.

Il est fort délicat, ce chat n’est pas un cuistre,
Mais son tempérament est parfois orageux ;
Quelques sautes d’humeur qui n’ont rien de sinistre.

Cochonfucius

Astronomie approximative

slun

Composition de l’auteur

Par un soir printanier, les astres se dévoilent ;
Leur parcours entamé depuis la nuit des temps,
Porteur d’étonnements, et régulier pourtant,
Semble un curieux dessin sur une sombre toile.

La lune et le soleil, et des milliards d’étoiles,
Comme un champ de bataille aux brillants combattants,
Un échiquier magique aux reflets éclatants,
Un océan splendide aux lumineuses voiles.

Rimbaud voulait tisser, avec des chaînes d’or,
Un grand réseau cosmique allant de port en port ;
J’ai, plus modestement, chanté cette matière

Dont se parent les cieux, ce précieux ornement
Qui, sous nos yeux ravis, défile au firmament :
C’est la nuit qu’il est beau d’observer la lumière.

Cochonfucius

Écuyer-griffon

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Image du blog Herald Dick Magazine

Mille blasons de guerre, ou coupés, ou partis,
Sur le champ de bataille ont surgi à toute heure,
Mille guerriers vaillants, sur la plaine, ont senti
Les battements des coeurs qui vivent et qui meurent.

La guerre est un échec, la paix serait meilleure ;
Plusieurs, avant cela, seront anéantis.
Heureux ceux qui s’en vont dans la paix intérieure,
Heureux ceux dont l’espoir ne fut pas démenti.

Un écuyer-griffon, pour conjurer leur haine,
La réconciliation vers le soir leur amène ;
Les yeux des combattants se posent tous sur lui.

Sous les acclamations de la béatitude,
Le calme vient gagner ces vastes solitudes ;
Une petite voix dit : c’est la fin des ennuis.

Cochonfucius

Serpent du ciel de gueules

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Image d’Herald Dick

Il va, ce beau serpent, d’une allure assurée ;
Son errance, pourtant, dure depuis longtemps,
Trompé qu’il fut, souvent, par ce ciel inconstant,
Mais il sait s’accrocher sur la longue durée.

Or, cette place aux cieux ne lui fut pas donnée ;
Il a dû se montrer habile combattant,
Et son entraînement a duré quarante ans.
Il a persévéré, sûr de sa destinée.

C’est la paix, maintenant, serpent des rouges cieux,
Aucun mal, désormais, ne se montre à tes yeux,
Le destin ne t’oppose aucune résistance.

Tu revis ces instants où, presque foudroyé,
Tu bénissais le sort de t’avoir octroyé
La vaillance et la joie pour toute récompense.

Cochonfucius

Oiseaux querelleurs

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image de l’auteur

J’ai vu deux beaux oiseaux, mais d’une étrange sorte,
La discorde entre eux deux allumait ses flambeaux ;
Terribles sont les coups que ces deux guerriers portent,
Effrayants, ces démons plus noirs que des corbeaux.

Peut-être devrons-nous creuser leurs deux tombeaux,
Si, dans ce fier combat, leur fureur les emporte ;
Nous y déposerons les funèbres lambeaux
Qu’il subsistera d’eux, les fragments de chair morte.

La vie sera plus calme, on ose l’espérer ;
Quand ces deux belliqueux dormiront, enterrés,
Sans que les survivants ne leur offrent leurs larmes.

N’êtes-vous pas lassés, combattants sans remords,
D’avoir, au long du jour, votre coeur en alarme ?
— Bien. Nous y songerons, dès que nous serons morts.

Cochonfucius

Homme de huit mille ans

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Toile de Gauguin

On n’est pas sérieux quand on a huit mille ans.
Adam a vu passer les sages de la Grèce,
L’empire des Romains, les peuples combattants,
Les enfants de Caïn qui plus que lui transgressent.

Il croit que la nature allait mieux, de son temps,
Que l’on pouvait bien vivre en logis de paresse,
Que, sans nul médecin, on était bien portant ;
Et que la paix régnait au sein de notre espèce.

Regrette-t-il d’avoir apprivoisé la flamme
Et d’avoir au péché accompagné sa femme ?
Non, (dit-il), l’Ecriture avait fixé mon sort ;

La condition humaine est un sursaut du vide.
L’homme de huit mille ans, dont l’esprit est lucide,
Contemple de ses fils le lamentable effort

Cochonfucius

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

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