image de Pierrette
J’ai rêvé qu’au comptoir je mangeais du potage
(La belle tavernière ayant choisi ce gage)
Et qu’afin que j’en fusse un peu plus tourmenté,
La vaurienne l’avait lourdement pimenté.
J’ai rêvé que j’étais un éphèbe élastique
Qui dansait sur le zinc un ballet fantastique ;
La tavernière alors m’inondait de parfum,
Chose que j’acceptai, mais sans plaisir aucun.
J’ai rêvé que, par jeu, la dame déchaînée
Emprisonnait mon corps d’une étreinte effrénée.
Je me disais : pour qui ces jeux incandescents ?
Ça conviendrait bien mieux à un adolescent.
J’ai rêvé qu’à l’auberge arrivait ma maîtresse
Qui se bornait à rire en voyant ma détresse,
Disant : je connaissais nombre de tes talents,
Mais certes pas celui de dresseur de juments !
Une « Chevauchée fantastique » sur un comptoir, vraiment, le rêve nous réserve parfois des surprises !
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