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Au fond des eaux, je marche sans secousses,
Car je préfère avancer doucement.
Le fleuve est pur comme aux commencements,
Claire est son eau, et vive, et calme, et douce.
Doux est ce fleuve, et le flot qui me pousse,
L’âme et le corps vont errant lentement,
De la bonne eau j’ai le consentement ;
De ce courant qui point ne se rebrousse.
Certains vont haut, mais je vais tout en bas,
Voler aux cieux, je ne le saurais pas,
Je n’envie pas les vives hirondelles.
Dessous les eaux est un monde enchanté,
Par les poissons muettement chanté,
Nul n’a regret de n’y avoir pas d’ailes.