image de l’auteur
La vigne du jardin, c’est lui qui l’a plantée
En cette terre où sont trésors ensevelis ;
Au printemps, chaque année, la belle fleur pâlit,
Elle dont renaîtra la grappe ensanglantée.
Et la douce boisson que mes vers ont chantée,
Capable d’engendrer le silence et l’oubli,
Il va nous l’apporter, marchant d’un lent roulis,
Ayant dressé pour nous une table enchantée.
Au fond de la bouteille est un vivant foyer
Qui peut illuminer la table de noyer
Dans la félicité des fêtes éternelles ;
C’est encore meilleur avec quelques amis :
Le pinard nous fera vivre à jamais parmi
Les Ombres que Bacchus a faites fraternelles.