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Ce navire, il se tient des autres écarté ;
Il préfère avancer dans une brume épaisse ;
On n’y fait nulle offrande aux dieux ou aux déesses,
Même, on doute parfois de leur divinité.
De jour comme de nuit, les marins ont chanté,
De leur voix qui n’est pas sans un peu de rudesse,
Un étrange refrain qu’ils répètent sans cesse,
Voulant lutter ainsi contre l’adversité.
Ils suivent leur trajet, route continuelle
Qui peut-être conduit vers des contrées plus belles,
Mais je n’en suis pas sûr, je vous en fais l’aveu.
Un prêtre vagabond y célèbre un office,
Qu’entend une sirène, en peignant ses cheveux ;
Elle ne capte rien du divin sacrifice.