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Il allume son bois, tiré de la forêt ;
D’abord sur chaque bûche, il appose une empreinte,
Puis serre les fagots d’une vaillante étreinte,
Enfin, son corps entier dans le feu disparaît.
La branche, en regrettant les bois et les guérets,
Abreuve le brasier de ses larmes non feintes ;
Mais l’homme-salamandre y demeure sans crainte,
Bien que parfois, son coeur observe un temps d’arrêt.
Il aime ta douceur, ô flamme bien-aimée
Qui apaise les maux de sa chair désarmée ;
C’est un monstre vaillant, ce n’est pas un héros.
Car il lui faut brûler, de l’aube au crépuscule,
Comme sur son bûcher le malheureux Hercule,
Pour ne plus voir la mort qui dévoile ses crocs.