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La crosse a dit : «Assez béni de bouts de pain !
Je veux me consacrer à mille joies ténues,
Bénir plutôt, demain, la course du lapin,
Qu’on n’importune plus cette bête menue.
J’en ai assez du grec, plus qu’assez du latin,
De ces mille oraisons qui, du ciel descendues,
N’augmentent d’un iota la splendeur des matins :
Donc, ne me parlez plus en langues biscornues. »
L’évêque ne veut point mettre sa crosse au feu.
À l’âge qu’il atteint, il se détache un peu
Des mystères sacrés et des lois ineffables.
La crosse aime râler, mais il peut l’élever
Pour que sa dignité la rende plus affable ;
On trouve un compromis, entre gens cultivés.