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C’est le saint protecteur des socs et des labours ;
Un paysan le prie dans l’angélus qui sonne,
Et le saint bienveillant lui répond en personne,
Il soulage celui dont le fardeau est lourd.
Les jardins sont ornés d’un joli gazon court ;
Dans la taverne, au loin, les servantes fredonnent,
Un buveur épuisé au sommeil s’abandonne,
Et son vin, sans un bruit, dans ses artères court.
Trop ivre, il ne sait plus s’il est bien vif, ou mort ;
Sa tête s’appuyant sur une table, il dort,
Il n’est plus parmi ceux qui de tourments se rongent.
Le saint miraculeux, autrefois fait de chair,
Adoucit près de lui les mouvements de l’air,
Protecteur des sillons et protecteur des songes.