Porcs-valets

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Ce sont les porcs-valets, contents de leur destin,
Apportant à Monsieur le journal du matin ;
Ils ne lâcheraient pas l’emploi pour un empire,
Chacun se veut ilote, esclave, ou même pire.

L’un se prend pour Scapin, l’autre pour Michel Droit ;
Et toujours, vaillamment, chacun porte sa croix,
L’âme par le service étant illuminée,
Le corps s’embellissant de vestes galonnées.

Bien plus que d’Henri Quatre, à deux pas du Pont-Neuf,
Ils sont admiratifs, à Poissy, de Louis Neuf,
Non tant pour la beauté des prières du sacre,
Mais pour la sainteté qu’il eut dans les massacres.

Cochonfucius

Planète lointaine

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Sur cet astre, on s’éprend de la valeur des choses ;
Et l’on sait que, parfois, un beau jour est heureux,
Même si de tels jours ne sont pas très nombreux.
Quelle joie, étant jeune ! et le dire je n’ose.

Mais sur les continents, tant de monstres s’exposent,
Sous prétexte d’apprendre un discours amoureux
De ceux qui, sous le ciel, défilent deux par deux,
Qu’on ne sait en parler, ni en vers, ni en prose.

Tu les as déjà vus, il faut les oublier. ;
En un rêve excellent, ne pas se réveiller
D’un songe qui vaut mieux que la lourde pensée.

Mais, dormir ou veiller, en avons-nous le choix ?
Papillon qui se rêve un charpentier en croix,
À qui sera, vraiment, sa prière adressée ?

Cochonfucius

Des lézards et des hommes

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Un groupe de marcheurs, vers le soir, arriva
Au pays des lézards, où nul être ne va.:
Ils se sont arrêtés pour un temps de prière,
Sachant que leur chemin n’irait pas en arrière.

Ce pays des lézards, c’est un pays sans vent,
Accueillant pour les morts, plus que pour les vivants ;
Une fois qu’on y vit, ce n’est pas si horrible,
Même si leur pinard n’est vraiment pas terrible.

Dans le moindre recoin, les lézards sont nombreux,
Apportant aux humains des songes ténébreux ;
Mais parfois, l’un d’entre eux, du haut d’une colline,
Fait plaisamment entendre un air de mandoline.

Cochonfucius

Jarry voit une boîte

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La boîte de haricots verts
Lisait trop d’écrits romantiques,
Et même, elle écrivait des vers
Pour parler d’amours platoniques.

Comme il battait, son petit coeur,
Comme il avait de la patience
Et comme il se montrait vainqueur
De ce qui troublait son essence !

Elle aimait, d’un très vif instinct,
Le bel empereur Constantin,
Ce grand déplaceur de frontières.

Lui, devenu spectre anonyme,
Fut sourd à toutes ses prières,
N’aimant point les textes qui riment.

Cochonfucius

Aloysius voit une fée

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Une fée vient au soir sauvegarder mon coeur,
Ayant, pendant le jour, soulagé la misère
De plusieurs vagabonds. Elle entre en ma chaumière,
Délivrant mon esprit des succubes moqueurs,

Puis me conte un récit des anciens chroniqueurs,
Ou me dit les amours des fleurs du cimetière,
Ou des petits oiseaux l’émouvante prière,
Avec des mots plus doux qu’une pure liqueur.

Un ange, repliant ses ailes de faucon,
Atterrit avec bruit sur le bord du balcon,
Illuminant la chambre au travers des fenêtres.

La fée sort de la chambre et reste auprès de lui ;
Puis, dans le grand silence, au milieu de la nuit,
J’entends battre les coeurs sans chair de ces deux êtres.

Cochonfucius

Le Dragon et le Crapaud

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Un Dragon, échappant à tant de fines lames,
Arpentait la campagne en toute liberté.
Face aux fiers chevaliers, il savait s’occulter ;
Il se voulait prudent, ce dont nul ne le blâme.

Car si, au long des jours, l’on est persécuté,
Cette ciconspection s’installe au fond de l’âme ;
On vit à petit feu, parfois même sans flamme,
On devient très obscur, c’est la nécessité.

Notre Dragon jamais ne remettait sa vie
Entre les mains d’un tiers ; il n’avait nulle envie
Qu’on le mît en morceaux dans le fond d’un tripot.

Un détail, toutefois, (ô remarque futile !) :
Pas plus gros qu’un lombric n’était notre Reptile,
Juste de quoi remplir le ventre d’un Crapaud.

Cochonfucius

Petits rois barbus

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Quels charmants rois ! Faut-il les présenter ?
À voir leur barbe, un visiteur devine
Qu’ils sont nourris de sagesse divine
Et que le barde a droit de les chanter.

Se partageant un royaume enchanté,
Ces deux larrons font toujours bonne mine ;
Quant aux malheurs, oncques ne les ruminent,
Mais du présent savent se contenter.

Jamais amour charnel ne les tracasse ;
Leurs songeries se perdent dans l’espace,
Mythes jamais ne les ont abusés.

Se reposant, ces quelques vers ils chantent,
Mais ils n’y voient nulle attention touchante ;
De romantisme, ils ne sont accusés.

Cochonfucius

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

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