La Chaire – Birgit Yew violoncelle – Parhal Voix – Paris Ménilmontant
Jour : 28 octobre 2019
Escarcelles des inciviles
image de Pierrette
Nous vivons comme des chiens
dans l’instabilité des villes
lendemains sans états humains
ne donnez pas votre salaire
aux escarcelles des inciviles
c’est avec vos sueurs froides
qu’ils pourrissent notre monde
La ligne des pissenlits – Photo Parhal
Champs des libertés
image de Pierrette
Les écrans qui déblatèrent
acculés soyez tous possédés
réveillez votre colère
dévoilez vos regards vifs bandés
pour barrer l’impopulaire
chasser du chemin les financiers
ceux-là qui nous condamnent
à placer nos remboursés
pour éviter que l’on flâne
dans nos champs des libertés
Litanie de Saint Tripode
image de l’auteur
Saint Poziom, Saint Bollik, priez pour nos chevaux,
Saint Griffon, Saint Gulier, priez pour nos rizières ;
Saint Pliste, Saint Simpson, protégez nos rosières,
Sainte Marie Pas Claire, éloignez nos rivaux.
Grand Saint Regenbogen, bénissez nos travaux,
Beau Saint Martin Pêcheur, abritez nos croisières ;
Sainte Iris, Sainte Hélène, absolvez nos chaisières,
Saint Mort, Saint Trépassé, veillez sur nos caveaux.
Modeste Saint Walfroy, rendez-nous un peu sobres,
Noble Saint Graphomane, évitez-nous l’opprobre ;
Joli Saint Emplumé, clarifiez nos discours.
Gentil Saint Volatile, exorcisez nos peurs,
Brave Saint Pif le Chien, gardez-nous des trompeurs ;
Heureux Saint Idolastre, apprenez-nous l’amour.
En réponse à « Planète Mitsuwari »
image de l’auteur
Ici furent de nobles preux
Qui se combattirent entre eux ;
Leurs corps sont couchés dans les plaines
Et ça nourrit les corbeaux freux.*
Certains furent si valeureux
Qu’ils sont maintenant bienheureux
Même si leur vie fut trop pleine
D’événements plutôt ombreux.
Pierrette
Planète Mitsuwari
image de l’auteur
Ici furent de nobles preux
Qui se combattirent entre eux ;
Leurs corps sont couchés dans les plaines
Et ça nourrit les corbeaux freux.
Clé du Jardin des Oliviers
image de l’auteur
Ce jour se montra sombre et cette nuit fut noire,
Que les chauves-souris traversaient au hasard ;
Le fils du charpentier posait son doux regard
Sur le reste du vin qu’il eut plaisir à boire.
Il tenait une clé, non celle de la gloire,
Mais celle d’un jardin aux oliviers blafards ;
Il dit à ses amis «N’ayez pas le cafard,
Car je serai vivant pour qui pourra le croire».
Il priait, entouré de sa troupe au complet,
À son père disant tous les mots qu’il fallait ;
Son âme souffrait tant que je ne sais le dire.
Madeleine, rêveuse, au son de cette voix,
Demande au Créateur de raffermir sa foi ;
Mais ce qu’elle pensait, je ne veux pas l’écrire.
Messager divin
Lyre et délire
image de l’auteur
Si tu veux rester loin d’amour et de souffrance,
Ne lis ces inscriptions, et n’entends ce chanteur ;
Si dans la Sainte Croix tu mets ton espérance,
N’écoute les couplets d’un vieil oiseau moqueur.
Si tu as la douceur d’une innocente muse,
Ce que tu vois ici est fait pour t’amuser ;
Si tu es Valentin que les mythes n’abusent,
L’accès à ce recueil ne t’est point refusé.