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La libellule d’or vole au-dessus du sable
Qui sous le clair soleil semble un givre argentin ;
Elle danse un ballet dans le vent du matin,
Puis se pose un instant, majestueuse et stable.
Qui sait si nos Anciens en ont fait une fable ?
De tous mes manuscrits, je ne suis pas certain ;
Je sais que de ses proies elle fait un festin
Qu’elle prend simplement, sans couvert et sans table.
Libellule, dis-nous ta fable, parle-nous
Des petits des hiboux qui n’ont pas de genoux,
Ou de ton vol nocturne au froid pays des Ombres.
— Je n’y vais pas encore, et j’attends la saison
Des insectes défunts dans l’inframonde sombre ;
Pour nourrir mon fantôme ils viendront à foison.
Cochonfucius