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À bord d’un vieux rafiot voguant sur l’océan,
Ils survivent à peine de la chair des scombres,
Qu’ils pêchent rarement, le plus souvent à l’ombre
D’une bâche qui sert de parasol géant.
Leur vie en suspens, car jugés mécréants,
Ils ont fui un pays, non sans quelques encombres,
Par exemple, ils ont craint que leur esquif ne sombre ;
Un tir des gardes-côtes y fit un trou béant.
Ce jour, on fait des nattes à celles qui moutonnent,
Pour rendre la journée un peu moins monotone,
Alors que des enfants jouent aux Conquistadors.
Mais une mère en pleurs réclame un peu de calme,
Contre elle son bambin, à tout jamais s’endort,
Pendant qu’elle l’évente à l’aide d’une palme.
Vincent