Gustave Doré
Les cendres sont très abondantes
Au cours d’une nuée ardente,
Comme il me semble que l’expose
Dans cet extrait de « l’enfer », Dante.*
*Nous avions devant nous, pour essayer de peindre
Cette enceinte nouvelle où nous venions d’atteindre,
Une lande effrayante, un sol aride et nu.
La forêt douloureuse enserre cette lande,
Comme elle-même avait le fossé pour guirlande.
Nous fîmes halte au bord de ce sol inconnu.
C’était un champ immense et tout couvert de sable,
Sable brûlant, épais et tout à fait semblable
A celui qui jadis fut par Caton foulé.
« A ben manifestar le cose nove,
dico che arrivammo ad una landa
che dal suo letto ogne pianta rimove.
La dolorosa selva l’è ghirlanda
intorno, come ’l fosso tristo ad essa:
quivi fermammo i passi a randa a randa.
Lo spazzo era una rena arida e spessa,
non d’altra foggia fatta che colei
che fu da’ piè di Caton già soppressa.»
La divine comédie, Dante, L’enfer, XIVéme, Dante