Hommage au Révérend Père Michel

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Collage de l’auteur

J’ai eu pour précepteur un moine un peu mystique :
L’ordre bénédictin lui conférait le ton
Des penseurs de jadis, parfois énigmatiques.
Maigre, il était, comme un coureur de marathon.

Tous deux, nous suivions des parcours épisodiques.
« Père Michel » était, en religion, son nom.
Il aimait qu’on s’instruise, il aimait qu’on s’applique,
Et, marmot que j’étais, je ne disais pas non.

Nous parlions d’Écriture au hasard des chemins ;
Le son de l’angélus faisant joindre nos mains,
Parvenait jusqu’à nous sur ses ailes de brise.

Il expliquait toujours, il plaisantait souvent,
Où est-il, aujourd’hui ? On a jeté au vent
Sa cendre que la terre a noblement reprise.

Cochonfucius

L’oiseau de Biscarrosse

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image de l’auteur

L’oiseau de Biscarrosse, il est plein d’ironie,
Il amuse sa muse, il fait rire les fleurs ;
C’est le père Michel, un moine de génie,
Qui cette habileté lui apprit sans douleur.

Les moineaux du bosquet fréquemment le regardent,
Ils cherchent le secret de son coeur transparent.
Il leur répond parfois, sans qu’ils n’y prennent garde,
Et parfois se permet des jeux de mots navrants.

De l’antique folklore il connaît la matière,
La mémoire du monde, il la dévore, entière,
Sa grande moquerie n’est pas un discours dur ;

À le voir, on comprend que l’azur le traverse,
C’est ainsi qu’il résiste aux tendances perverses ;
On reconnaît en lui la grande âme d’Arthur.

Cochonfucius

Ange nocturne

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Toile de Gabor Jeno

Un ange cette nuit sur mon lit s’est penché,
Son souffle a rafraîchi mon vieux front qui ruisselle.
Par les mots de mon ange, un instant abusé,
Je goûtais d’un jardin la douceur éternelle.

Ce jardin fut celui des tous premiers amants,
Eve et le père Adam qui ne surent mater
Le serpent, éveilleur de leur mauvais penchant ;
Et de ce jour leurs yeux n’ont cessé de briller.

En rêve je revis ce grand jardin mystique.
Eve et Adam, voici votre consolation :
On rencontre aujourd’hui des anges prophétiques
Qui portent au jardin notre méditation.

Un rêve, cependant, ne peut être éternel,
Pas même quand il est livré à nos passions.
Mais merci pour ce peu, Seigneur, Dieu paternel,
Toi qui pour moi n’es rien qu’un rêve, une fiction.

J’ai fini de dormir, je vais à mes affaires,
J’évite d’exciter mon imagination.
On peut vivre peinard sur cette vieille Terre,
Manger et travailler et garder sa raison.

Je ne suis pas un prince, et elle n’est pas rose ;
Mais nous nous parlerons, si ça nous fait envie,
Dans le jardin d’Eden qu’un ruisselet arrose,
Où l’ange nous transporte en rêve chaque nuit.

* * * * *

Cochonfucius

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

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