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Un écureuil jadis dansait parmi les fleurs ;
De le revoir ici ton espérance est vaine,
Il a quitté ce lieu de plaisir et de peine,
De veille et de sommeil, d’amour et de douleur.
Or, tu peux, toi aussi, échapper au malheur,
À tout ce qui t’abîme, à tout ce qui te gêne ;
Les morts dans leurs cercueils ne portent pas de chaînes
Et de leurs descendants n’entendent pas les pleurs.
Si tu crois qu’un défunt en un spectre se change,
Je ne te suivrai point : ce phénomène étrange,
Quel que soit son statut, n’est pas de mon ressort.
Le fantôme, pourtant, cette ombre vagabonde,
Se plaît à visiter les jardins de ce monde,
Qui, dans sa distraction, ne sait pas qu’il est mort.