Donal Óg

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(texte anglais de Lady Augusta Gregory d’après un anonyme irlandais ; traduction par Cochonfucius)
Toile de Karen Berggren

Tard dans la nuit passée, le chien parlait de toi,
Ainsi que la bécasse au fond du marécage ;
Serait-ce toi, l’oiseau qui va seul dans les bois,
Puisque sans moi, tu n’as aucun compagnonnage.

Ce que tu m’as promis, tu en avais menti,
Que parmi les troupeaux tu voulais bien te rendre ;
J’ai sifflé, j’ai lancé des centaines de cris,
Un pauvre agneau bêlant m’observe sans comprendre.

Tu m’as promis ce qui n’est pas à bon marché,
Un bateau fait en or, aux mâts d’argenterie,
Douze villes avec leurs douze grands marchés,
Puis une place blanche emprès la mer jolie.

Tu m’as promis ce qui toutefois ne se peut :
Des gants faits de la peau d’un frais poisson de l’onde,
Des souliers faits en peau d’un bel oiseau des cieux,
Un habit de la plus coûteuse soie du monde.

Au Puits de Solitude allant seule m’asseoir,
Je regarde en moi-même et vois ma meurtrissure ;
Je regarde ce monde où je ne peux te voir,
Toi dont un éclat d’ambre orne la chevelure.

Un dimanche j’ai fait de toi mon amoureux,
Dimanche qui celui de la Pâque précède,
Du Seigneur je lisais le trépas douloureux,
Mes yeux t’offrant l’amour sans fin et sans remède.

Ma mère ne veut pas qu’on se parle aujourd’hui,
Demain, ni aucun jour, il faut tourner la page.
De dire ça, le temps n’en fut pas bien choisi :
Quand l’oiseau est parti, pourquoi fermer la cage ?

Mon coeur est aussi noir que la prunelle au bois,
Ou que le noir charbon dans une forge sombre,
Ou qu’un débris de cuir sous de blanches parois :
Tu as noyé ma vie dans la noire pénombre.

Tu m’as pris le Levant, tu m’a pris le Ponant,
Ce qui est devant moi et ce qui est derrière,
La lune et le soleil qui vont au ciel tournant,
Tu m’a pris, j’en ai peur, le Dieu de mes prières.

En réponse à « 上帝的羔羊 »

opyqpie

image de l’auteur

L’agneau du Yin prend les péchés
Qu’il entrepose à l’évêché ;
L’agneau du Yang en produit d’autres,
Surtout quand il est éméché.*

Ils sont très souvent alléchés,
On les voit trop se pourlécher,
Leur gardien, un berger, se vautre
Avec joie dans l’herbe séchée.

Pierrette

*Cochonfucius

Quark tordu

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image de l’auteur

Le démon de Maxwell ayant ouvert sa trappe,
Un quark tordu survient, issu d’un autre lieu ;
Il est inoffensif, et pour nous c’est tant mieux,
Il n’a point le coeur dur ni l’âme d’un satrape.

Son lointain bisaïeul fut béni par le Pape,
Lui qui le méritait autant qu’un lepton pieux ;
Les quarks sont, comme nous, créatures de Dieu,
Et leur âme prend part aux célestes agapes.

Le démon de Maxwell, lisant son écran plat,
Interprète un signal au lumineux éclat
Dont quelques physiciens avec lui s’émerveillent ;

Puis il part saluer le gluon, son voisin,
Qui toute la saison, en guise de raisins,
Presse les neutrinos sur lesquels Bacchus veille.

Cochonfucius

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

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