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Son gîte est dans un arbre, assez loin des labours ;
À peine s’il entend un angélus qui sonne,
Ce dieu, dans son grand nid, n’a besoin de personne,
Il passe la journée dans un silence lourd.
Cet arbre est entouré d’un joli gazon court ;
Quelque part dans le bois, les abeilles fredonnent,
Une feuille tombée au ruisseau s’abandonne,
Ruisseau qui, sans un bruit, dans les ombrages court.
De l’oiseau, nul ne sait s’il est bien vif, ou mort ;
Peut-être, simplement, sur son bel arbre, il dort,
Oubliant le vivant qui de tourments se ronge.
Oiseau miraculeux, pas vraiment fait de chair,
Plutôt d’un bel éclat, d’un mouvement de l’air,
Oiseau fait d’un mirage et d’un fragment de songe.