Acrobate du temps jadis

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Il séduit même les gendarmes
(C’est surprenant, me direz-vous),
Cet acrobate est plein de charme,
Il s’élève au-dessus de tout.

Je vois des griffons, je vois même
Des anges aux grands yeux d’enfants
Admirant ce sauteur suprême,
Ce saltimbanque triomphant.

J’ai vu la licorne à bicorne,
Ancrer son céleste radeau
Venu des espaces sans bornes
Pour se mêler à ces badauds !

Cochonfucius

Ange égaré

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Un pauvre ange s’est égaré,
Il vole au-dessus de la porte.
Aucun archange ne l’escorte,
Que cet ange est désemparé !

Il devait aller à la suite
D’un compagnon, dans le printemps;
Mais, trop léger et trop distant,
Ce compagnon volait trop vite.

Notre ange porte, sans sourire,
Le pain du fournil enchanté ;
Il ne peut rire ni chanter,
Plus triste qu’on ne peut le dire.

Cochonfucius

Grondements

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Encre de Alfred Kubin

Tout autour de mon lit j’entends bruire à présent
Le peuple des démons s’ébattant dans la nue
Clarté de leur phosphore ou d’un corps plus luisant
La balance du monde à leurs griffes tenue

Au jardin caillouteux ne vient aucun printemps
Pas un oiseau chanteur n’offre sa voix charmante
Nulle touche de vert depuis assez longtemps
Que des petits démons folle troupe dansante

Au son des grondements menaçants guère n’a
De repos le dormeur contemplant cette image
Le soleil n’est pas rouge il est plutôt grenat
Il semble se montrer du fond d’un marécage

Des cent démons hurlants il entend les appels
Ainsi que les rondeaux que ce soir ils chantèrent
Et le psaume effrayant où leur maître immortel
Prononce le déclin et la fin de la Terre

* * * * *

Cochonfucius

Ouroboros solipsiste

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image de l’auteur

Voici l’ouroboros qui rarement s’endort,
Immuable gardien d’un univers de pierre
Et de sables mouvants, c’est un buveur de bière
Mais en circuit fermé, c’est un recycleur d’or.

Il fut jadis instruit par la branche d’un lierre
Dont il obtint, dit-on, sa souplesse de corps ;
Ses yeux sont recouverts d’invisibles paupières,
Il ne s’alourdit point, comme ferait un porc.

L’enivrante sagesse allume sa prunelle,
À sa muse toujours il se montre fidèle ;
Les siècles vont leur train, mais il ne change pas.

Ce serpent casanier jamais ne se promène,
Jamais n’ira séduire une douce Chimène,
Occupé seulement d’un éternel repas.

Cochonfucius

 

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

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