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Profonde est la Garonne, il n’en faut pas douter,
De mystère est empli cet insondable espace ;
S’y promène un dauphin, ne laissant nulle trace,
Qui du menu fretin est vraiment redouté.
Il a beaucoup appris, car il sait écouter,
Lui qui n’aura jamais le coeur à marée basse ;
L’ondin le congratule et l’ondine l’embrasse,
Sous le vieux Pont de Pierre ils prennent leur goûter.
Quand la muse survient dans sa modeste barque,
Le dauphin lui sourit, comme le fit Pétrarque ;
Du moyen de séduire, il n’est pas dépourvu.
Ira-t-il visiter d’autres fleuves de France ?
C’est le nôtre, je crois, qui a sa préférence ;
Pourtant, dans la Dordogne, un poète l’a vu.
Cochonfucius