image de l’auteur
Des menteurs comme moi me disent mensonger,
Moi qui détiens pourtant la sagesse immuable.
Les mensonges de Dieu sont aux miens comparables,
N’apportant aux humains qu’un doute passager.
Je dis de jolis mots, badinage léger,
Pas de quoi chambouler votre coeur, il est stable
Et par sa fermeté aux grands arbres semblable
Qui dispensent leur ombre en vos nobles vergers.
De toute vérité mon âme est assurée,
Qui de moi sortira comme elle y est entrée ;
Et comment devenir menteur, soudainement ?
Mon esprit n’entretient nulle ruse secrète,
Je ne suis qu’un serpent, que d’autres soient prophètes,
Car moi, je n’en veux pas, c’est trop d’entraînement.