Barde et muse

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Le Braz, barde breton qu’un fier Pégase enlève,
Aime boire au comptoir, dans les bars de Quimper.
Pendant qu’il prend son vin, Pégase, attaché, rêve
Aux cheveux d’Andromède, à leur senteur de mer.

Le cheval, écoutant la rumeur océane,
Croit voir une sirène en un jardin secret ;
Le barde trinque avec la troublante Viviane
Dont, lorsqu’il était jeune, il traça le portrait.

Cochonfucius

Chansons d’hier

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Reviennent les chansons entendues à l’école,
Dont, derechef, mon âme éprouve des transports.
Le grand Hymne à la joie vers l’horizon s’envole
Et, près de l’Océan, la Bretagne s’endort.

Compère Guilleri se fait arboricole,
Le Père Lustucru vole un chat, sans remords ;
La bergère rencontre un gars qui la console,
Malbrouck a des soldats pour annoncer sa mort.

Chansons, vous qui avez charmé les multitudes,
Vous qui avez vaincu de lourdes lassitudes,
J’aime vos constructions bâties sur trois fois rien.

Les ombres du passé, que vos vers commémorent,
Le soir en mon jardin viennent danser encore ;
Toujours les mêmes mots ; et c’est clair, et c’est bien.

Cochonfucius

Gwezeg

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Toile Paul Gauguin

Ici, une oasis de Bretagne profonde ;
Un village indiqué par son ancien clocher,
Des chemins creux passant au milieu des rochers,
Un jardin de Bretagne où les plaisirs abondent.

Puis encore, une paix à nulle autre seconde ;
Des soucis de la Terre, on peut s’y décrocher,
Sachant qu’ils n’oseront jamais en approcher ;
Un endroit pour baigner dans la beauté du monde.

Le dimanche matin, les vieux, à la taverne,
S’assemblent pour parler de tout ce qui concerne
Leurs modestes plaisirs, leurs labeurs quotidiens ;

Village qu’à regret, tout jeunots, ils quittèrent ;
Mais combien fut heureux leur retour à la terre,
À Gwezeg, où, dès lors, leur vie se passe bien.

Cochonfucius

Autour de la lune

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image de l’auteur

La lune est survolée par deux monstres pensifs
Dont la conversation est en langue bretonne ;
Le contenu en est bien terne et monotone,
Car nos deux compagnons sont des êtres poussifs.

Ils éclatent parfois d’un rire compulsif,
Comme des écoliers retrouvant en automne
Un maître plein d’humour, dont l’esprit les étonne,
Et qu’ils vont savourant son verbe corrosif.

Ils pensent que le ciel est trop immense, et triste ;
Ils le préféreraient revêtu d’améthyste,
Ou bien, à la rigueur, de quelques beaux saphirs.

Volez sans vous lasser, monstres insaisissables ;
Bavardez en breton sous le grand ciel de sable,
Qu’ici ne parcourt point le printanier zéphir.

Cochonfucius

Dame des houles

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Toile De Carlos Torres

Sur l’Armorique une voix
Portée par la brise, tinte
En traversant les grands bois ;
Une voix jadis éteinte.

La mer froide a des frissons ;
Surtout quand du ponant viennent
De la Dame les chansons
Qui d’autrefois se souviennent.

C’est une sirène d’or,
Son dos, sa queue, sa crinière,
Chaque partie de son corps
Est un trésor de lumière.

Chacun de ses mouvements
Dévoile un fort caractère ;
Que seront ses sentiments,
Sinon ceux d’une panthère ?

Ah, si cet être est fictif,
Puisse ma chair vagabonde
Rejoindre son corps lascif,
Baigner dans sa lueur blonde !

Cochonfucius

War ar menez ar bastored

 

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Blason de l’ancien pays de Cornouaille (Bretagne)

Pour écouter le chant cliquer ici

1. War ar menez ar bastored
A-greiz diwall o deñvedigou,
Kerkent en noz sklêrijennet
O-deus klevet e barr an neñvou:

D: Nouel ! Nouel ! Nouel da Jezuz ! (2 w)

2. A-berz Doue eur burzud braz
War an douar a zo c’hoarvezet;
Hag an êlez a respontas:
« Eur Zalver evidoc’h ‘zo ganet. »

3. Hag ar bastored etrezo,
An eil d’egile a lavare:
Kerzom, bremaig ni a welo
Or Zalver, or mestr hag or Roue.

4. En eur c’hraou digor d’an amzer
Ha war eun tammig plouz astennet
Eno e weljont ar Zalver,
Ar bugelig nevez-mailluret.

5. Evel ar bastored sentuz
Ouz an êlez o-doa bet klevet,
Ni hoc’h ador, Mabig Jezuz,
Epad an nozvez-mañ benniget.

H. Du Rusquec – L. Vidal
_____
D’azur au mouton passant d’argent, onglé d’or

Profil d’une vestale

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image de l’auteur

Ayant apprivoisé le lapin blanc d’Alice,
Elle apprend de sa bouche un axiome éternel ;
Poursuivant son chemin dans ce profond tunnel,
Elle doit prendre garde à la pente qui glisse.

Le thé du chapelier, ça, c’est un pur délice,
Le lièvre est amical, le loir est fraternel ;
De la Reine de Coeur les cris obsessionnels
Semblent d’un noir démon l’insolente malice.

Carroll dans sa demeure aux gothiques tourelles
En parle dans un texte orné d’une aquarelle
Et rempli d’allusions qu’on finit pas saisir.

Quelques chasseurs de Snark s’attardent sur la berge,
Attendant que leur proie des profondeurs émerge ;
Cela, sans la vestale, elle a d’autres désirs.

Cochonfucius

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Toile du Titien

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

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