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De sinople est la friche et d’azur est la fleur;
Autour d’elle au printemps, des insectes surgissent,
Qui vont se reposer quand les lointains rougissent
Et que les blancs bouleaux prennent cette couleur.
La friche ne connaît le rire ni les pleurs,
Mais on sent du bonheur quand les plantes fleurissent,
Puis un peu de regret alors qu’elles périssent ;
Et nous ne savons point si c’est dans la douleur.
Loin du riche verger aux odorantes pommes,
Loin du pauvre village où végètent les hommes,
Cette terre a des fleurs et n’a pas de chemins.
Elle qui, semble-t-il, jamais ne fut nommée,
Dont nulle production ne sera consommée,
N’est-ce point un Eden pour nos frères humains?