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L’arbre qui dans l’Eden dépeuplé subsista
Se mit à méditer quand la lune fut pleine ;
Venant d’on ne sait où, par une nuit sereine,
Une révélation soudain le visita.
Les mots d’un charpentier, que l’écho répéta,
Séduisirent son coeur, comme une cantilène ;
Il vit aussi pleurer la Vierge Souveraine
Quand dans ce corps humain le métal se planta.
Il vit que la nation, de ce jardin bannie,
Recevait le pardon comme une épiphanie,
L’instrument du supplice étant son tendre bois.
Car les arbres, souvent, comprennent les mystères,
Le pain du dernier jour, le calice que boit
Avec ses compagnons le Sauveur de la Terre.
Cochonfucius