Pays de Poésie
C’est la mémoire collective,
Un gène qui se réactive ;
Des vers pour le merle moqueur,
Vivement l’heure apéritive !
Jour : 2 Mai 2018
馬牛羊雞狗猪 == Six compagnons
image de l’auteur
Cheval de son état sauvage n’a regret ;
Avec son cavalier, il arpente le monde,
La folle brise joue dans sa crinière blonde.
Taureau n’est pas aussi méchant qu’il n’y paraît ;
Si, rabaissant sa corne, il demeure en arrêt,
À ses airs menaçants, que ta douceur réponde !
Mouton, c’est l’animal le plus docile au monde,
Même si son appel n’est pas des plus discrets.
Coq est trop fier de lui pour vouloir des caresses,
Trop épris du soleil pour vivre avec paresse.
Chien te sera loyal, car il veut être aimé,
Tu peux lui demander n’importe quel service.
Or, Cochon, s’apprêtant à faire nos délices,
N’est, des six compagnons, pas le moins estimé.
Le sonnet de Raphaëlle
image de l’auteur
Dans la belle campagne aux trèfles verts d’été,
Un grand taureau tire une charrue abîmée,
Dont le fond est troué par le poids du bois.
La vieille charrue ne roulait pas très droit.
Fatigué par son métier, cet agriculteur
N’arrivait plus à trouver le gentil bonheur.
Toute la journée son taureau l’aide gentiment,
Sans énervement, seulement en l’aimant.
Un matin de fraîche rosée, il aperçut
Un trèfle de trois feuilles joliment vêtu.
Il se pencha et lui parla de ses soucis.
Il l’écouta attentivement sans rien faire,
Lui se baissa et le cueillit pour en faire
Un herbier à conserver en porte-bonheur.
Raphaëlle
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De sinople au taureau contourné passant en pointe surmonté d’une faucille posée en barre à senestre, au franc-quartier d’or chargé d’un trèfle, le tout de l’un à l’autre.
Des étoiles dans les yeux
jack35.wordpress.com
L’enfant est à deux doigts d’atteindre l’autre monde,
Enfin c’est ce qu’il veut, assez il a souffert,
Ses vieux ne sont pas sur la même longueur d’onde,
Ils espèrent encore gagner le bras de fer.
Deux heures du matin, on lui pose une sonde,
Au milieu des machines aux offices divers,
Les réveils pour les soins quand la nuit est profonde,
À la longue finissent à taper sur ses nerfs.
Pendant que l’infirmière au salon se délasse,
Il ôte ses tuyaux et par la sortie passe,
Caressé par le vent, il contemple les cieux.
Jamais il n’a connu si grande jouissance,
Il aimerait toujours entendre ce silence,
Des larmes de bonheur lui remplissent les yeux.
À crève-cœur
image de Pierrette
Pendant leurs amours primitives,
(Elles demeurèrent intensives),
La belle Hélène, à Crève-Coeur,
Suivait René, contemplative.*
*« Nous usions du silence à l’infini. Pour nous, le silence c’était une petite plage où la vague bourdonne du côté des falaises de Crève-cœur »
René-Guy Cadou
En réponse à « Labeur champêtre »
image de l’auteur
Je suis plein d’initiatives
Et ma charrue n’est point rétive,
Elle fend la terre sans rancoeur,
Toujours mieux est son leitmotive.
Pierrette
Labeur champêtre
image de l’auteur
Passer ma charrue primitive
Sur le terrain que je cultive,
C’est une action chère à mon coeur,
Qui jamais ne fut lucrative.
Oiseau à sonnets nocturnes
image de l’auteur
Nocturne est son esprit, car nocturne est son monde ;
En recevant ce lot, il n’en a pas souffert.
S’il eût été poisson, il aurait aimé l’onde
Et sous forme d’aimant aurait chéri le fer.
Un coeur accommodant, si le destin le sonde,
Il le trouve rempli par des plaisirs divers ;
Puis, il le voit baigner dans une paix profonde,
Que ce soit sur la terre, en mer ou dans les airs.
Cet oiseau bienveillant chaque nuit se délasse ;
Il sait que dans ce monde un jour à l’autre passe,
Il le lit clairement dans l’horloge des cieux.
Il quitte son perchoir, il s’envole, il s’élance,
Il prend quelques rongeurs qu’il dévore en silence,
Le nocturne plaisir s’allume dans ses yeux.
Jadis
Image de Pierrette en Héraldie
Où sont les printemps
Qui jadis illuminaient
Chemins et jardins ?
Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie) 