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Servis par des milliers de chevaliers armés,
Nous tenons ce pays, conseillés par des sages
Qui ont reçu de nous leur terre en apanage ;
Nul menaçant voisin ne nous peut alarmer.
Les galériens, pour nous, ne cessent de ramer ;
Les marchands vont en mer sans craindre les orages,
Les montagnards patients bâtissent des barrages,
La Sainte Confrérie nourrit les affamés.
Les moulins vont leur train, par la grâce d’Éole,
Le rhapsode à la cour dit de belles paroles,
Le peuple vit sa vie dans la fraternité;
Mais tout ce qui et bon, le vulgaire s’en lasse ;
Qui sait si, dans dix ans, nous resterons en place ?
Sur notre impermanence, il nous faut méditer.