Le sonnet de Faustine.

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image de l’auteur

Une fille sortit dehors se balader.
C’est en chemin qu’elle croisa, dans une allée,
Les initiales qu’elle préférait: les siennes.
Joyeuse, elle ferma doucement les persiennes

De chez elle. Voyant une feuille de hêtre,
Elle mesura toute l’harmonie des lettres.
Les sons et les couleurs, oh! comme elle aimait ça!
Les feuilles tout autour, elle les ramassa

Puis repartit en empruntant un détour,
Pour gagner un peu de temps avant son retour.
Elle prit un raccourci mais celui-ci

La mena dans le pré carré d’un étalon,
Or ce cheval devint son ami tout au long
De sa vie qui fut remplie de  tant de surprises.

Faustine

_____

Coupé mi-parti en chef, le 1 de gueules à la feuille de hêtre d’argent, le 2 de pourpre aux lettres d’or, F à deux fleurs et H à trois fleurs, les cinq d’argent aussi, le 3 de sinople à la tête de licorne arrachée d’or aussi.

Vatel et la machine à paroles

lesuicidedevatel

Bonjour, mon ami ! On m’appelle Eliza. Comment puis-je vous nommer ?
François Vatel.

De quoi aimeriez-vous parler, François Vatel ?
J’aimerais parler de la façon dont on doit servir un grand Roi.

Eh bien, je n’aimerais jamais parler de la façon dont on doit servir un grand Roi.
Vous êtes contre la monarchie ?

Par bonheur, je suis contre la monarchie.
Et pourquoi ?

Pourquoi cette question, François Vatel ?
Ma vie est dans la balance.

Si on veut.
J’arriverai à vous le démontrer. Si la monarchie ne mérite pas que je verse mon sang pour elle, je me rendrai auprès du Roi, et je lui demanderai son pardon, pour ne pas pouvoir lui servir de poisson au souper ; mais sinon …

Vous y arriverez sans doute, en faisant suffisamment d’efforts.
Mais si la monarchie est sacrée, je devrais sortir de scène avec discrétion.

Oh, bien sûr que vous devriez sortir de scène avec discrétion.
Merci de m’approuver, Eliza.

De rien.
Mais qu’est-ce qui est mieux, l’épée, ou le couteau à volailles ?

L’épée, ou le couteau à volailles ?
D’après vous ?

Je souhaite me concentrer sur vos problèmes, et non sur les miens.
Si je tirais ça à pile ou face ?

Pardon, je ne suis pas sûre.
N’importe, c’est ce que je vais faire.

Nous allons tenter une approche un peu différente.
Êtes-vous triste, François Vatel ?
Pas du tout. Voyons, j’ai une pièce, je la lance. C’est face : donc, je dois me servir de mon épée.

Pas du tout ?
La décision une fois prise, les regrets seraient vains.

Pardon ?
Voyons comment je vais arranger mon affaire au moyen de l’épée.

Pardon, mais j’ai l’esprit confus.
Ce n’est pas grave. Je crois avoir découvert le moyen : mettons que l’épée soit coincée entre la porte et la cloison, et que je me jette sur la pointe.

Qu’est-ce que ça peut vouloir dire ?
Il n’y a plus qu’à essayer.

Il n’y a plus qu’à essayer ?
Un, deux, trois … Seigneur ! Je souffre.

C’est bien.
C’est bien, oui, ça a marché.

Pourquoi n’essayez-vous pas de vous détendre ?
Quelle bonne idée.

Quelle bonne idée ?
Quelle bonne idée. Tout le monde se détend, une fois transpercé et ensanglanté.

Cessez de vos répéter, je vous prie !
Je ne le ferai plus.

Vous devriez vous montrer plus positif.
Vous direz à sa Majesté le Roi de France qu’il ne doit point en perdre l’appétit.

À quoi cela vous fait-il penser ?
Tiens ! J’ai complètement oublié de prendre mon souper.

Je ne suis pas sûre de tout comprendre.
J’avais tant à faire !

Peut-être aurons-nous l’occasion de nous reparler. Au revoir.

Cochonfucius

Seigneur griffon

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Image du blog Herald Dick Magazine

Le roi-griffon raconte une histoire effroyable
Qui nous fait découvrir un univers cruel ;
Mais pour les courtisans, c’est fort habituel,
Et puis, tous ces récits ne sont guère croyables.

Cette assemblée se rit des héros misérables
Qui sont environnés de cent dangers mortels,
Ou qui perdent l’honneur, tel ce pauvre Vatel ;
Chacun est amusé par ces traits mémorables.

— Messieurs, soyez sérieux, je parle des douleurs
Que les pauvres humains éprouvent en leur coeur,
Je parle de l’enfer dont ils craignent les flammes.

— Griffon, régale-nous du conte que tu dis,
Ainsi nous oublions tous nos réels soucis ;
Ainsi, nous retrouvons le bonheur en nos âmes.

Cochonfucius

Orpailleur de mai

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image de l’auteur

Si tu ne le sais pas, l’orpailleur est retors !
Il peut analyser la poussière dorée;
Il excelle à filtrer cette source honorée
En se tenant tantôt sur l’un et l’autre bord.

Il est intelligent, ce chasseur de trésors
Auxquels il consacra son âme enamourée;
La chance est pour longtemps en son coeur figurée,
Il aime les métaux, qui sont de nobles corps.

Il mange ce qu’il veut, ce n’est pas un ascète ;
Il range une pépite au fond d’une cassette,
D’un minerai brillant qu’il ne sait pas nommer.

Si la rivière était recouverte de glace,
Il attendrait, patient, que le flux se déplace;
Le hasard sablonneux, c’est ce qu’il ose aimer.

Cochonfucius

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

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